Quand le corps lutte – rhume, angine, fatigue virale – il est tentant de vouloir « l’aider » avec une détox : on parle de jus, de jeûne, de tisane drainante. L’idée est séduisante. Et pourtant, ce réflexe peut parfois aller à contresens de ce dont le corps a vraiment besoin à ce moment-là.
Quand on est malade, le corps travaille déjà énormément. Il mobilise ses défenses, gère l’inflammation, tente de rétablir l’équilibre. Lui demander en plus d’éliminer, de jeûner ou de « nettoyer » peut être une surcharge inutile, voire contre-productive.
Maladie et détox : deux dynamiques opposées ?
La maladie est souvent un moment de ralentissement naturel. C’est le signe que quelque chose demande à être déposé. Une détox, dans le sens habituel du terme (jeûne, purge, cure intensive), active une autre dynamique : celle de la mobilisation, de l’évacuation, de l’énergie.
En période de maladie, ces deux élans peuvent s’opposer. Au lieu d’aider, on brusque. Résultat : fatigue accrue, irritabilité, sensation de vide, et parfois une convalescence qui s’allonge.
Ce que le corps réclame en réalité :
- Du repos
- De la chaleur
- De la nourriture digeste
- Un soutien doux des fonctions naturelles (digestion, élimination, respiration)
- Une forme de présence intérieure, simple et apaisante
Ma routine personnelle pendant un rhume, une angine ou une fatigue virale : accompagner plutôt que lutter
Avec le temps, j’ai appris à ne plus chercher à « éliminer » à tout prix, mais à accompagner le corps avec douceur. Voici ce que je mets en place quand je sens que mon organisme faiblit, que ce soit au début d’un rhume, d’une angine, ou lors d’un épisode de fatigue diffuse. Ces gestes simples me permettent de soutenir mes défenses naturelles, sans les brusquer.
1. Boire chaud en continu : soutenir l’énergie et fluidifier
Pendant un rhume ou une angine, le corps cherche à évacuer. Il produit du mucus, monte en température, ralentit la digestion. Boire chaud :
- maintient la température interne (évite de gaspiller de l’énergie à se réchauffer),
- fluidifie les sécrétions (ce qui favorise l’élimination naturelle),
- et apaise le système nerveux, souvent sollicité en période de faiblesse.
Je bois des tisanes simples : thym (pour ses propriétés respiratoires), fenouil ou romarin (digestif et réchauffant), gingembre doux (circulatoire sans excès).
2. Manger chaud, simple et cuit : soulager le système digestif
Le système digestif est un grand consommateur d’énergie. Lorsqu’on est malade, l’énergie disponible est mobilisée ailleurs : immunité, récupération, régulation. Inutile d’imposer des repas lourds ou complexes.
Je privilégie :
- des bouillons maison (reminéralisants, hydratants),
- du riz semi-complet ou du millet,
- des légumes racines vapeur ou en soupe (faciles à digérer),
- et des fruits cuits (la pomme ou la poire compotée soutiennent la digestion sans agresser).
J’évite le cru, les produits laitiers, les excès de sucre ou les plats industriels, qui ralentissent la guérison plus qu’ils ne la nourrissent.
3. Soutenir les émonctoires et la respiration : ouvrir les portes de sortie
La peau, le nez, les poumons et les intestins sont des voies naturelles d’élimination. Lorsqu’on les soutient, le corps travaille mieux.
Je fais :
- des inhalations douces (eucalyptus radié ou ravintsara) pour décongestionner et humidifier les muqueuses respiratoires,
- des frictions du dos et de la poitrine à l’huile tiède (huile d’olive ou de sésame infusée au thym), pour réchauffer et détendre,
- des lavages de nez à l’eau salée, surtout en cas de nez bouché ou de sinusite en début d’évolution.
Tous ces gestes ouvrent les voies d’évacuation, sans forcer. Ils permettent au corps de faire son travail, en étant soutenu.
4. Lavandin super : l'huile de massage détente musculaire
- Pourquoi après l’effort ? Décontractante musculaire, calmante et antalgique, parfaite en cas de fatigue ou de crampes.
- Utilisation : en massage ou dans un bain chaud pour une récupération globale.
5. Masser doucement les ganglions : relancer la lymphe sans agresser
Quand on est malade, les ganglions (cou, aisselles, clavicules) sont souvent gonflés ou sensibles : ils filtrent, ils protègent. Les masser très doucement, en gestes lents et enveloppants :
- stimule la circulation lymphatique,
- facilite l’élimination des déchets cellulaires,
- et aide le corps à « débloquer » certaines zones congestionnées, notamment en cas d’angine ou de gorge douloureuse.
Je le fais avec une huile chaude neutre (amande douce, sésame) et une présence attentive. Pas de pression. Juste une écoute par le geste.
6. Laisser faire : ralentir, observer, accueillir
Peut-être le plus essentiel.
Quand je suis malade, je :
- ralentis consciemment (pas d’écran le soir, pas de bruit inutile, moins de sollicitations mentales),
- j’accepte que mon corps demande une pause,
- je n’impose rien (ni jeûne, ni activité, ni culpabilité de ne pas faire “comme d’habitude”),
- et je me laisse ressentir, même l’inconfort, comme une information.
Ce type de routine n’est pas spectaculaire. Elle ne promet pas de guérir en 24h. Mais elle respecte l’intelligence du corps, en l’accompagnant au lieu de le diriger.
Faut-il faire une détox quand on est malade ?
Pour moi non, pas au sens classique du terme. Mais oui à une forme de détox douce, instinctive, naturelle, qui accompagne le corps au lieu de lui imposer un rythme.
Le vrai soutien, en période de maladie, c’est celui qui enveloppe, qui nourrit, qui laisse de l’espace à ce qui est en train de se transformer.
Ce partage est issu de mon expérience personnelle, d’un chemin d’écoute et d’observation. Il ne remplace en aucun cas l’avis d’un professionnel de santé.
Si vous êtes malade, consultez un médecin. Toujours.
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Ces conseils sont issus de ma pratique personnelle et de mon activité de professionnelle en massage bien-être. Ils ne remplacent en aucun cas un avis médical. En cas de doute ou de pathologie, veuillez consulter un professionnel de santé.